Vous vous séparez. Peut-être envisagez-vous de recourir à une médiation pour traverser cette étape difficile de votre vie.
Si c’est le cas, sans doute vous êtes-vous déjà renseigné.e sur ce processus qui permet de régler l’ensemble des questions liées à la séparation ou au divorce, sans ajouter des souffrances inutiles.
Vous savez que les médiateurs sont des tiers indépendants, neutres et impartiaux qui, pour chacun des différents volets d’une séparation (l’hébergement des enfants, les contributions aux frais des enfants, l’autorité parentale, le partage de ce qu’on a en commun, la pension alimentaire, etc.) vous aident à élaborer des solutions sur mesure qui répondent à vos besoins. Pour que vous puissiez tourner la page dans les meilleures conditions possibles et, malgré votre séparation, rester de bons parents pour vos enfants.
Venir en médiation n’est pas une démarche aisée. C’est même sans doute un moment que vous redoutez. Dans cet article, nous vous dévoilons comment concrètement nous fonctionnons avec vous en médiation. Pour vous permettre de mieux vous y préparer et peut-être apaiser certaines de vos appréhensions.
On va vraiment tout régler en médiation ?
Oui. Concrètement, chez CoMédiation, nous avons conçu un forfait (Divorcer sans se déchirer) qui a un seul objectif : vous aider à élaborer des solutions concrètes et respectueuses de vos besoins sur tous les points de votre séparation, dans un délai raisonnable.
Nous avons volontairement opté pour un forfait, tant financier qu’en nombre de séances. D’abord parce que nous savons que la séparation est un moment qui apporte son lot d’incertitudes et de confusion, et que tout ce qui peut vous apporter de la clarté est le bienvenu. Ensuite parce que c’est une période de votre vie où il est souvent difficile de vous retrouver à deux dans la même pièce, même en présence de tiers bienveillants. En limitant le nombre de séances à un maximum de 6 (sauf exception) pour tout régler et en vous donnant des outils pour préparer les séances, nous limitons autant que faire se peut les souffrances liées à des discussions qui sont évidemment difficiles.
Concrètement donc, nous abordons les différents volets de la séparation en séance et, quand c’est nécessaire, nous vous demandons de préparer ceux-ci pour plus d’efficacité. Par exemple, le budget des enfants : il est souvent utile de s’en faire une idée plus précise avant de discuter de la proportion de prise en charge de celui-ci ou encore des modalités pratiques (compte commun ou pas, etc.).
Par quoi on commence ?
Il n’y a pas d’ordre préétabli : c’est vous qui déterminez l’ordre dans lequel nous allons aborder les différents sujets à traiter. Parce que si un sujet occupe toutes vos pensées, il est illusoire de croire que nous allons pouvoir traiter un autre sujet avant. Pour certains, la priorité des priorités sera le sort de la maison, pour d’autres les contributions financières ou encore la manière dont on organise l’hébergement des enfants. C’est pourquoi nous vous demandons toujours par quoi vous souhaitez commencer, tout en restant évidemment attentifs à ce que l’ensemble des sujets trouvent bien leur place dans le processus.
Si vous vivez encore sous le même toit quand vous arrivez en médiation, il y a de fortes chances pour qu’un des tout premiers points que nous aborderons ensemble sera la façon d’organiser provisoirement votre séparation. Parce qu’une fois la séparation annoncée ou décidée, la cohabitation devient souvent (encore plus) difficile. Or, vous avez besoin de retrouver un début de sérénité pour pouvoir participer pleinement au processus de médiation et vous reconstruire : faire le deuil d’une relation sous le regard de l’autre n’est tout simplement pas possible. Nous prenons donc le temps nécessaire pour voir ensemble comment vous organiser concrètement dans les prochaines semaines : l’un de vous va-t-il rester temporairement dans la maison tandis que l’autre peut éventuellement trouver un logement provisoire ? Ou peut-être déciderez-vous de vous alterner dans un premier temps dans la maison auprès des enfants ? Qui va payer quoi pendant les prochains mois alors que les charges vont sans doute augmenter parce qu’il faut payer pour un deuxième toit ? Comment va-t-on communiquer pendant cette période extrêmement difficile, etc. ? L’objectif est de matérialiser la séparation, de vous aider à diminuer la pression là où c’est possible et de déminer autant que faire se peut les sources de tension et de malentendus.
Nous sommes au cœur de la tourmente. Je ne veux pas que cela explose en médiation.
Pour l’immense majorité des personnes, se séparer ou divorcer représente un véritable tsunami émotionnel. Et c’est bien normal : sur l’échelle de la souffrance psychologique, la séparation occupe la deuxième place du podium, juste derrière la perte d’un être cher. Il y a donc fort à parier que vous êtes envahi.e, voire littéralement submergé.e par vos émotions, que ce soit la colère, la tristesse, la peur ou la douleur, voire les quatre ensemble.
Ce que vous ressentez est juste : une émotion, ça ne se commande pas, c’est là, tout simplement. Inutile de la nier ou de la minimiser, car en tentant de la contenir, vous ne feriez que la grossir et tôt ou tard le barrage cédera.
Les émotions que vous ressentez sont donc les bienvenues en médiation. Pourquoi ? D’abord parce qu’en médiation, vous êtes dans un environnement sécurisé. Vous pouvez non seulement ressentir mais aussi dire vos émotions, parce que nous veillons à ce que cela se passe de la manière la plus juste possible, en vous invitant à les exprimer en « je » et à éviter tant que faire se peut le « tu » accusatoire. Nous sommes en effet bien conscients que si on ne commande pas une émotion, on est par contre responsable de ce qu’on en fait et donc de la manière dont on l’exprime.
Ensuite parce que tant que vous êtes submergé.e par vos émotions, vous n’êtes tout simplement pas en état d’élaborer des solutions concrètes pour des questions aussi sensibles que l’hébergement des enfants par exemple, ou encore la détermination des contributions financières de chacun.
En médiation, notre rôle consiste donc à vous aider à exprimer ce que vous ressentez au plus profond de vous-même, que ce soit par exemple un profond sentiment d’injustice ou encore une peur de manquer. Parce que les émotions non exprimées sont bloquantes et que la première étape pour vous en libérer consiste à les dire.
Quelques questions que vous vous posez sans doute
Dois-je faire appel à un avocat ? Les avocats ne sont pas présents lors des séances de médiation. Mais bien entendu si vous souhaitez prendre conseil auprès d’un avocat entre les séances, faites-le sans hésiter. Il arrive aussi que nous vous conseillions de consulter un avocat fiscaliste – mais ensemble, alors – vers la fin du processus pour, par exemple, optimiser les incidences fiscales liées aux contributions et au mode d’hébergement choisi.
Est-ce qu’on est toujours à deux pendant les séances de médiation ? Oui, la plupart du temps, car il faut être deux pour élaborer des solutions. Mais il nous arrive de demander à vous voir seuls pour, par exemple, dénouer une question particulièrement délicate ou sujette à tensions. Dans ce cas, nous prenons le temps, lors d’une séance, de vous voir l’un et l’autre séparément pendant par exemple un quart d’heure, puis nous reprenons la séance.
Ca prend combien de temps pour atteindre un accord sur tous les points d’une séparation ? Il n’y a évidemment pas de réponse uniforme à cette question. Dans certains cas, tout peut être réglé en 2 mois, comme il arrive que cela prenne 4 à 6 mois pour trouver un accord. Cela dépend en fait de vous. Or, vos besoins en la matière ne seront pas toujours alignés. Il arrive par exemple assez souvent que celui ou celle qui a annoncé son intention de se séparer semble « plus pressé.e » que l’autre qui vient par hypothèse de recevoir la nouvelle. C’est normal : quand on annonce son intention de se séparer, c’est l’aboutissement d’une réflexion qui a parfois commencé il y a plusieurs mois déjà ; le deuil de la relation a donc déjà commencé, alors que l’autre est encore sous le choc de l’annonce, parfois dans un état de complète sidération. Un de nos tout premiers rôles consiste donc à nous accorder à votre rythme et, surtout, à vous mettre au même rythme : ni trop lentement au risque de prolonger inutilement un processus douloureux, ni trop vite au risque de « courir à la solution » sans prendre le temps d’être attentifs à vos réels besoins.
Et après la médiation, qu’est-ce qui se passe ? Une fois qu’un accord est atteint sur l’ensemble des points de la séparation, si vous êtes mariés et que vous avez décidé de divorcer, vous déposerez simplement une requête que nous préparons au greffe du tribunal de la famille pour que le juge puisse prononcer le divorce sur la base des conventions préalables à divorce par consentement mutuel que vous aurez signées. C’est une procédure écrite, donc sauf exception, vous ne devez plus rien faire. En fonction de l’arriéré judiciaire, le divorce sera prononcé dans les 3 à 6 mois suivant le dépôt de la requête. Si toutefois au moment de déposer la requête vous êtes encore ensemble propriétaires d’un bien immobilier, il faudra passer par votre notaire qui authentifiera les conventions que vous avez signées avant de déposer la requête. Si vous êtes cohabitants, c’est le même processus, sauf que vous ne devrez pas passer par l’étape du tribunal de la famille, mais simplement mettre fin à la cohabitation à la commune dans le cas d’une cohabitation légale.
Vous vous séparez et vous croyez que la médiation pourrait vous aider à traverser cette étape difficile de votre vie sans ajouter des souffrances inutiles ? Contactez-nous pour une Séance Découverte gratuite.
Valérie Claeys & Yves Dinsart
Ensemble nous accompagnons les couples en difficulté